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Un changement social pourrait expliquer la chute de la diversité génétique du chromosome Y à la fin du Néolithique - EurekAlert
L’émergence au Néolithique d’un système social patrilinéaire, où un enfant relève systématiquement du lignage de son père, expliquerait un déclin spectaculaire de la diversité génétique du chromosome Y observé dans le monde entier il y a 3 000 à 5 000 ans. Ces organisations patrilinéaires ont eu plus d’impact sur le chromosome Y que la mortalité lors des combats. C’est ce que suggère une équipe de scientifiques du CNRS, du MNHN et de l’Université Paris Cité dans une étude à paraître le 24 avril dans Nature Communications. En s’appuyant sur vingt ans de données de terrain, les scientifiques ont modélisé différents scénarios socio-démographiques. Ces modèles ont été conçus à partir des données anthropologiques de groupes patrilinéaires contemporains non guerriers, en particulier ceux étudiés par l’équipe de recherche en Asie. Les scientifiques ont comparé des scénarios guerriers et non guerriers, puis ont montré que deux processus jouent un rôle majeur sur la diversité génétique du chromosome Y : la scission des clans en plusieurs sous-clans ainsi que les différences de statut social qui engendrent l’expansion de certains lignages au détriment des autres. Cette étude remet en question la thèse proposée précédemment selon laquelle des affrontements violents supposément dus à la compétition entre différents clans, au cours desquels beaucoup d’hommes mourraient, étaient à l’origine de la perte de diversité génétique du chromosome Y. Les résultats de cette étude apportent également de nouvelles hypothèses sur l’organisation sociale humaine du Néolithique et de l'Age du Bronze.
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